Selon « Fortune » : la semaine de travail de 3 jours arrive bientôt grâce à l'IA

 https://en.interaffairs.ru/article/fortune-a-3-day-workweek-is-coming-soon-thanks-to-ai/

21.09.2025 •

Photo : Pinterest

Eric Yuan, PDG de Zoom, a prédit que les chatbots et les agents IA instaureraient une semaine de travail de trois ou quatre jours. Cependant, certains employés pourraient se retrouver libres toute la semaine, car le leader technologique a admis que des emplois seraient supprimés au passage, écrit « Fortune ».

Les chefs d'entreprise sont divisés sur la manière dont l'IA transformera les méthodes de travail. Certains, comme Dario Amodei, PDG d'Anthropic, prédisent une fin tragique des emplois de bureau, tandis que d'autres, comme Demis Hassabis, dirigeant de Google DeepMind, pensent que cette technologie inaugurera un « âge d'or » d'abondance.  

Cependant, à mesure que de plus en plus de chatbots et d'assistants automatisés prennent en charge les tâches des rôles humains, un nombre croissant de cadres voient des semaines de travail plus courtes se profiler à l'horizon - et le PDG de Zoom, Eric Yuan, peut même voir des employés ne pointer que quelques jours par semaine.

« Si l'IA peut améliorer nos vies à tous, pourquoi devrions-nous travailler cinq jours par semaine ? » a déclaré Yuan au New York Times lors d'une récente interview. « Chaque entreprise proposera trois ou quatre jours par semaine. Je pense que cela permettra à chacun de gagner du temps. »

C'est une douce mélodie aux oreilles des Américains, prisonniers de la culture du travail à la tâche, qui regardent avec envie leurs homologues européens tester avec succès la semaine de quatre jours. Et lorsque l'entreprise américaine de coaching de performance Exos a expérimenté des horaires de travail raccourcis d'une journée, cela s'est avéré bénéfique pour l'entreprise : le burn-out des employés a été divisé par deux et la productivité a bondi de 24 %. Et les PDG s'accordent à dire que la réduction de la semaine de travail, fruit de ces progrès de l'automatisation, sera formidable pour les travailleurs, même si cela signifie qu'ils seront moins nombreux à avoir un emploi.

Les outils d'IA peuvent s'avérer extrêmement utiles aux employés, leur permettant de simplifier toutes sortes de tâches, des tâches subalternes comme l'envoi d'e-mails aux tâches plus fastidieuses comme le codage. Les leaders technologiques constatent les bénéfices de l'IA et encouragent la possibilité pour les employés de ne plus avoir à pointer cinq jours par semaine.

Le cofondateur de Microsoft, Bill Gates, a été le pionnier de la technologie dans les années 1970 et 1980. Aujourd'hui, le milliardaire prédit que le rythme actuel d'innovation de l'IA rendra l'humain indispensable pour « la plupart des choses » d'ici dix ans. Lorsque les employés ne seront plus nécessaires, ceux qui resteront parmi nous n'auront plus besoin de se connecter quotidiennement.  

Le PDG de Zoom admet que certains emplois seront supprimés

Si les travailleurs du monde entier auront enfin la possibilité de travailler moins de jours par semaine, ces horaires raccourcis ne profiteront pas à tous. Les dirigeants sont conscients des bouleversements majeurs qui s'annoncent sur le marché du travail, certains postes étant inévitablement automatisés. Le PDG de Zoom n'ignore pas que des licenciements sont à prévoir, mais il ne s'agit là que d'un ajustement supplémentaire, à l'image de la révolution industrielle et de l'avènement d'Internet.

« Chaque changement de paradigme technologique entraîne la disparition de certaines opportunités d'emploi, mais il en crée de nouvelles », a admis Yuan lors de l'interview. « Pour certains postes, comme celui d'ingénieur débutant, nous pouvons utiliser l'IA pour coder. Cependant, il faut toujours gérer ce code. On crée également de nombreux agents numériques, et il faut quelqu'un pour les gérer. »

D'autres dirigeants, comme Jim Farley, PDG de Ford, et Sebastian Siemiatkowski, dirigeant de Klarna, s'accordent à dire que certains postes disparaîtront lors de ce changement, mais certains, comme Huang, pensent que cela pourrait au contraire stimuler l'emploi. Au lieu de remplacer les humains par l'IA, le leader des puces électroniques a affirmé que les rôles des individus seraient repris par d'autres, capables d'utiliser ces technologies de pointe.